L’histoire des colonisations de l’ile Maurice

Au 10ème siècle, l’Ile reçut la visite de marins arabes.

Des navigateurs Portugais la découvrirent en 1505 connue alors sous le nom de l’Ile de Cirné. L’ile Maurice ne représentant à leurs yeux aucun intérêt commercial, ils décidèrent de ne pas s’y établir.
On leur doit toutefois l’introduction d’animaux, lors d’escales vers les Indes, qu’ils y laissèrent tels les porcs, les chèvres, les bœufs, les chiens, les rats qui ont causé la disparition de certains membres de l’Ile tel le Dodo.

Dès 1638, les Hollandais débarquèrent et lui donnèrent le nom de « Mauritius » en l’honneur du Prince Maurice de Nassau.
Durant leur occupation, ils exploitèrent les forêts naturelles d’ébéniers et exterminèrent le Dodo, déjà menacé auparavant par les Portugais. Ils occupèrent l’Ile jusqu’en 1710.

Cinq ans après, les Français rebaptisèrent l’Ile Maurice « Ile de France » qui commença à se développer sous le règne du gouverneur François Mahé de Labourdonnais.
Ce dernier y créa non seulement des bâtiments officiels, des magasins, des casernes, des chantiers navals mais aussi des industries en exploitant les forêts existantes pour la production de bois de construction ainsi que la production de sucre à partir de la canne à sucre.
Il rétablit également l’ordre dans l’Ile, en quelques années, il en fait une colonie florissante et productive ainsi qu’un port français actif dans l’Océan Indien.
De 1767 à 1772, Pierre Poivre, intendant à l’Ile de France sous les gouverneurs Dumas et Desroches a laissé le souvenir d’un administrateur avisé qui sut mettre de l’Ordre et ramener la prospérité à Maurice. Il fut également reconnu pour son désir et sa détermination à faire cultiver, avec des succès mitigés, les arbres à épices fines sur les iles françaises de l’Océan Indien occidentale : Maurice, Réunion, Les Seychelles.

L’autre grande figure française fut le général Decaen, un des généraux de napoléon. Il fut un législateur et un administrateur ferme, adroit qui permit à l’Ile Maurice d’accéder à son régime français.
Une Assemblée Générale fut alors constituée, il y eu deux domaines pour lesquels l’assemblée fut bénéfique. Le premier fut le ravitaillement de l’Ile de France, isolée de la France puisque prise avec les évènements révolutionnaires et plus tard, par la guerre et le blocus anglais.
L’autre domaine fut celui de la santé, particulièrement lors d’épidémie de petite vérole qui sévit à partir de 1792.
L’assemblée s’activa aussitôt pour faire séquestrer les malades, faire inhumer ou incinérer les cadavres abandonnés au plus fort de l’épidémie.

Le danger que constituait les iles françaises de l’Océan Indien quand à la suprématie anglaise en Inde détermina les anglais à capturer ces iles et à en chasser les francais.
Ayant une certaine puissance en mer, les anglais parvinrent, à l’instar du célèbre combat du Grand Port, à l’Ile Maurice, en août 1810 à s’en emparer.

Par le Traité de Paris de 1814, Maurice et ses dépendances, dont Rodrigues et Les Seychelles devaient devenir britanniques tandis que La Réunion devait être rendue aux Français.
Bien que devenue Britannique, l’Ile Maurice conserve la langue, la culture et les lois françaises.
Si l’industrie de la canne à sucre avait débuté sous la tutelle française, ce fut pendant la période britannique qu’elle prit une véritable extension, avec plus tard, des cultures d’appoint comme les plantes vivrières, le thé, le tabac, l’aloès et plus récemment encore, de petites manufactures de produits pour l’alimentation, les produits ménagers et surtout le textile.

L’événement le plus important de l’administration britannique fut l’abolition de l’esclavage en 1835 qui engendra un appel de main d’œuvre de Chine et d’Inde pour palier aux pénuries de celles-ci.
Les premiers essais d’importation de travailleurs Indiens à Maurice, datent de 1829, de ce fait en résulta un développement accéléré de l’industrie sucrière et une vague de prospérité à partir de 1850. Cette prospérité fut dû également à une reprise du mouvement commercial.
Durant cette période britannique, d’autre développement sont à noter : les changements constitutionnels pour amener le pays à l’indépendance en 1968, ils furent dissous en 1922.

Un conseil du gouvernement fut installé à partir de 1825.

En 1840 fut institué à Port Louis un Town Committee qui, au début de 1850, devait être suivi par une municipalité dont les membres furent élus.
Cette municipalité, qui existe toujours, fut l’institution la plus démocratique de l’Ile pendant le 19 ème siècle.

En 1921, il y eut un mouvement pour la rétrocession de Maurice à la France, lequel n’aboutit pas, ses partisans ayant été vaincus aux élections.

A partir de 1937, les travailleurs revendiquent puis fondent le Parti travailliste qui regroupa des gens de couleur et certains intellectuels indo-mauriciens. A la suite de quoi, de nouveaux progrès constitutionnels vont être réalisés.
Il y eu ainsi une nouvelle constitution à partir des élections de 1943 au cours desquelles les deux cinquièmes de la population adulte purent voter.

C’est en 1957 que le leadership du Parti Travailliste est pris en main par le Dr Ramgoolam. Enfin le pays accéda à son indépendance en 1968 et devint une république en mars 1992.

La population sur l’ile Maurice

Avec plusieurs centaines d’années de colonisations venant de colons de tous horizons, la population sur l’ile Maurice est de ce fait très variée. Les différents peuples et surtout les différentes religions y cohabitent parfaitement, contrairement à ce que l’on pourrait penser.

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